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Quelques textes écrits en atelier...
Chère cithare
Invitation

   Grande silencieuse, vieille cithare aux cordes brisées et désaccordées, Je me souviens de toi attachée à mon enfance et à ses rêves.

   C’est dans le désordre poétique d’un débarras que je t’ai vue, objet presque rectangulaire ; c’est ta décoration de fleurs délicates et colorées qui a attiré mon regard.

 

   Qui étais-tu ? Je ne le savais alors, mais je t’ai prise et posée sur mes genoux, et j’ai joué avec ta voix brisée. Elle était étrange et lointaine, aux harmonies asiatiques ; j’ai su alors que tu étais précieuse : tu venais du Japon, et, là, comme une épave de ce monde, tu m’emportais dans cet extrême orient.

 

   Je t’ai emportée, vieille cithare aux cordes brisées, car tu parlais de mon âme ancienne, l’immensité lointaine était en toi.

Objet si fragile, quelles musiques avais-tu jouées ? quelles passions avais-tu éveillées, accompagnées, et vues mourir, pour être ainsi abondonnée ?

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​Rosemary KAIDI

   Je rêve de sortir de ce grenier sombre et froid depuis tant d’années. Je rêve que l’on me prenne, je rêve de finir dans des bras enveloppants.

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   Toi qui sembles me voir - enfin quelqu’un qui me voit, cela fait tant de temps que je suis invisible - toi qui sembles me voir, viens donc frotter cette poussière, et tu verras que je suis aussi magique que la lampe d’Aladin.

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Stéphanie DEYGAS

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